Ce 16 mars 2013, près de 120 personnes étaient présentes à la soirée traditionnelle  de Claix Patrimoine et Histoire. Il s’agissait ce soir là d’une conférence inédite sur « Grenoble antique » écrite et présentée par J. C. MICHEL.

 

Par des thèmes rarement abordés, par des documents souvent inconnus, il a tenté de résumer et de réhabiliter, en une grande heure, le passé de cette ville si méconnue à l’époque antique.

Partant du « site de pont » que représentait le lieu, il a ensuite rappelé le nom de Grenoble au cours de l’époque romaine : Cularo, avec toutes ses déclinaisons, (un rare manuscrit a été présenté) puis Gratianopolis. De la il n’y avait qu’un pas pour évoquer Gratien, cet empereur atypique mort à l’âge de 24 ans dont on conserve un buste magnifique.

En vrac, furent ensuite évoqués Hannibal, César, Auguste, Iulius Placidianus, ce préfet du prétoire qui séjourna environ, avec son armée, trois années à Grenoble ou dans ses environs pour une mission restée secrète.

Vint le temps d’aborder brièvement l’épigraphie lapidaire de Grenoble, l’une des plus riches des Gaules.

L’enceinte romaine fut ensuite largement détaillée et commentée avec des vues peu connues.

D’autres thèmes figuraient à la soirée : le pont de Munatius Plancus, la batellerie sur l’Isère, le port éventuel.

Puis ce fut  le moment de s’interroger sur la parure monumentale de Grenoble : villae luxueuses, thermes, casernes, peut être même un édifice de spectacles sur les pentes de la rive droite.

Les objets mobiliers de ce Grenoble antique n’ont pas été oubliés : un buste de Junon (très appréciée de nos spectateurs), Vénus, un cadran solaire, une hipposandale, des boucles d’oreille, de la tabletterie, des monnaies de toutes époques…

Puis ce fut le temps de parler des nécropoles, fort nombreuses, surtout sur la rive droite et des premiers édifices religieux de Grenoble : le site cathédral du 4ème siècle et Saint Laurent de même époque.

La conférence s’axa ensuite sur le mode de vie des « Cularonenses » (ou habitants de Cularo, ces premiers grenoblois) avec quelques touches sur leur vie et leurs mœurs.

Elle prit fin sur leur type d’alimentation avec la présentation des restes de repas découverts par l’archéologie et par la reconstitution d’un repas type, tel que ces premiers grenoblois auraient pu l’organiser.

De nombreuses questions furent ensuite posées à l’orateur et le tout prit fin, comme traditionnellement, autour d’un buffet.