La ganterie à Grenoble et les familles de gantiers grenoblois étaient à l’honneur en cette soirée à la salle des fêtes. |
A l’invitation de CPH, c’est une jeune doctorante en histoire contemporaine de l’Université de Grenoble, Audrey Colonel, qui avait la charge de nous parler de l’histoire de la ganterie et de l’importance de Grenoble dans cette industrie dont on parlait déjà au Moyen Âge. |
Notre conférencière évoqua les gantiers « parfumeurs » connus avant Louis XIV. Elle nous permit, grâce à de belles photos, d’admirer le travail de couture, de broderie, de décoration, de garnitures sur ces gants, gants de chevreau surtout, qui habillaient le bras des dames jusqu’au coude... |
Les commandes affluaient à Grenoble du monde entier. Ensuite, Audrey Colonel nous fit connaître une des familles de gantiers grenoblois : la famille Reynier. Un choix qui s’explique par la présence de cette famille à Claix, dans le domaine des Pérouses dont la maison d’habitation est aujourd’hui transformée en logements, le Manoir des Pérouses. |
L’entreprise Reynier bien implantée en divers lieux de Grenoble fut dirigée par Séverin Reynier puis par ces fils, Auguste, Paul et Henri qui développèrent la fabrication des gants mais aussi le travail du cuir (la mégisserie) et la teinture. Malheureusement la ganterie était en déclin dans toutes les industries familiales grenobloises et chaque famille cherchait d’autres débouchés. |
Ce fut la fin de l’épopée de la ganterie à Grenoble. |
Aujourd’hui il reste un seul gantier à Grenoble : monsieur Strazzeri . |
Des auditeurs nombreux et attentifs, certains venus attirés par le sujet, (nous avons apprécié la présence d’une descendante de la célèbre maison Perrin), ont pu applaudir Audrey mais aussi continuer la discussion avec elle, autour d’une petite collation.
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